Pourquoi utiliser la langue des signes avec un bébé entendant?
L’humain est un être de communication. Dès sa naissance il cherche à communiquer avec les gens qui l’entourent. Malheureusement, les pleurs sont sa seule langue. Quel casse-tête et quelle frustration pour les parents de ne pas pouvoir comprendre à quoi ces pleurs sont reliés! Puis un jour, sans qu’on s’y attende, yeux dans les yeux, un sourire apparaît. Il vient de vous faire savoir qu’il est bien et heureux. Un lien indestructible est créé. Mais toujours, il n’a que les pleurs pour communiquer ses besoins.
Peu à peu, il prend conscience de ce qui l’entoure, surtout des gens qui l’aiment. Il grandit bien vite et voilà qu’on peut lui faire faire des beaux yeux, au revoir, bravo (content, content) et envoyer des bisous. Quelle joie de voir ce petit humain communiquer! Tous des gestes simples (signes), que l’on montre sans effort, qui sont ancrés depuis des générations dans notre façon de faire. Ils sont tellement normaux et acquis qu’aucun parent ne s’arrête sur l’immense travail que l’enfant a fait pour en arriver là. Pourtant, l’enfant doit d’abord comprendre à quoi le geste est associé, avoir les capacités motrices de le faire et reproduire le geste au moment approprié. Après avoir fait tous ces efforts pour quelques signes, aurait-il la capacité d’en apprendre d'autres?
Après plus de 20 ans de recherche et de développement sur le sujet, il est maintenant prouvé que non seulement l’enfant en est capable, il en bénéficie de multiples façons et c’est pour lui une joie et une fierté de le faire.
En lui apprenant des signes pour ses besoins et ses intérêts de tous les jours, vous ouvrez une fenêtre sur l’univers de votre enfant. Un enfant qui est limité à pointer les objets pour se faire comprendre ne peut exprimer ce qu’il pense, ce qu’il a vu, ce dont il se souvient. L’univers d’un bébé s’étend sur bien plus que sur de simples objets à portée de sa main.
Comme je l’ai mentionné, il y a de nombreux bienfaits lorsqu’on apprend à un bébé le langage des signes (entre autres, cela réduit la frustration et accélère l’apprentissage du langage verbal), mais à la base, n’est-il tout simplement pas merveilleux de comprendre son monde et pour lui, de le partager? C’est ce qui m’a accrochée au départ de cette méthode révolutionnaire de communication. Pouvoir donner la possibilité à mon bébé de s’exprimer et de se faire comprendre. J’avais bien hâte de commencer!
J’ai commencé lorsque Marie-Ève a eu ses neuf mois. Je savais que je devais lui laisser le temps de comprendre ce que je faisais. À dix mois, elle commençait à faire des signes. Elle a eu une phase « banane » — elle en aurait mangé matin, midi, soir — j’étais obligée de les cacher pour qu’elle mange son repas principal. Et même si elle ne les voyait pas, elle me faisait le signe pour « banane », ce qui veut dire qu’elle y pensait. Maintenant, à 17 mois, elle fait 35 signes (de jus à chat en passant par dehors et merci) et peut facilement en apprendre des nouveaux. Elle associe même deux signes ensemble pour faire une phrase. Elle est si fière lorsqu’elle se fait comprendre, sans compter qu’elle a ce qu’elle veut beaucoup plus rapidement.
Les signes m’aident également à déchiffrer les premiers mots de Marie-Ève, qui sont parfois similaires phonétiquement (ex : dehors – encore), ce qui est bien utile. Sa grande sœur lui montre des signes et est très fière de sa petite sœur. Papa aussi apprécie beaucoup avoir des signes pour comprendre sa petite fille.
C’est une aventure extraordinaire que je recommande à tous, même si ce n’était que pour voir son enfant sourire jusqu’aux oreilles lorsqu’il fait son premier signe et qu’il est compris.
Fini les pleurs, la frustration et les crises: Bonjour les signes!
L’action se déroule dans un magasin de jouets. L’enfant, qui aura un an la fin de semaine suivante, est assis dans le panier et pointe quelque chose. Sa maman et son papa, occupés à converser avec un couple d’amis, ne se rendent pas compte que leur enfant essaie d’attirer leur attention. L’enfant recommence à pointer et, distraitement, la mère se retourne pour jeter un coup d’œil et continue la conversation. L’enfant baisse le bras, son message n’a pas passé.
Une situation tout à fait banale que la plupart d’entre nous ont déjà vécue. Combien de fois, ne comprenant pas ce que notre bébé essayait de nous dire, avons-nous hoché de la tête et dit quelque chose comme :
« Oui, c’est beau. » ou « Ah! Oui! C’est vrai. » Je me rappelle avoir fait répéter une dizaine de fois des mots à ma plus vieille, alors qu’elle avait 2 ans, pour finalement lui répondre une phrase passe-partout parce que je ne comprenais pas plus, même après dix fois. Roxanne préférait parfois laisser tomber plutôt que de répéter encore.
Dans toutes ces situations, l’enfant ressent une frustration face à son incapacité de communiquer et le parent une frustration face à son impuissance à comprendre son propre enfant. Quoi de plus frustrant que de comprendre et penser sans pouvoir l’exprimer?
L’âge terrible de 2 ans est en réalité une accumulation de petites frustrations quotidiennes reliées à l’incapacité de l’enfant d’obtenir rapidement ce qu’il veut et de son impuissance à faire passer son message. Il a plein de choses à raconter, mais doit apprendre à parler. Ses besoins, pensées, souvenirs, peurs, restent longtemps sans voix.
En contraste, ma fille de 18 mois, a réussi, le mois passé, à raconter à son père qu’elle avait vu un écureuil alors qu’elle se balançait dehors. Marie-Ève m’a montré qu’elle se rappelait que sa grand-mère mettait des bananes dans un bol rouge comme celui qu’elle avait dans les mains. Elle est épanouie, communicative, heureuse et je n’ai pas à essayer de deviner les mots qu’elle dit verbalement.
Marie-Ève est-elle plus intelligente que Roxanne? Bien sûr que non! Elle a des outils que Roxanne n’avait pas, les signes. Le langage des signes pour bébés donne un moyen unique de communiquer, en réduisant les frustrations de part et d’autre. Pour un passage en douceur vers la parole.
Peu à peu, il prend conscience de ce qui l’entoure, surtout des gens qui l’aiment. Il grandit bien vite et voilà qu’on peut lui faire faire des beaux yeux, au revoir, bravo (content, content) et envoyer des bisous. Quelle joie de voir ce petit humain communiquer! Tous des gestes simples (signes), que l’on montre sans effort, qui sont ancrés depuis des générations dans notre façon de faire. Ils sont tellement normaux et acquis qu’aucun parent ne s’arrête sur l’immense travail que l’enfant a fait pour en arriver là. Pourtant, l’enfant doit d’abord comprendre à quoi le geste est associé, avoir les capacités motrices de le faire et reproduire le geste au moment approprié. Après avoir fait tous ces efforts pour quelques signes, aurait-il la capacité d’en apprendre d'autres?
Après plus de 20 ans de recherche et de développement sur le sujet, il est maintenant prouvé que non seulement l’enfant en est capable, il en bénéficie de multiples façons et c’est pour lui une joie et une fierté de le faire.
En lui apprenant des signes pour ses besoins et ses intérêts de tous les jours, vous ouvrez une fenêtre sur l’univers de votre enfant. Un enfant qui est limité à pointer les objets pour se faire comprendre ne peut exprimer ce qu’il pense, ce qu’il a vu, ce dont il se souvient. L’univers d’un bébé s’étend sur bien plus que sur de simples objets à portée de sa main.
Comme je l’ai mentionné, il y a de nombreux bienfaits lorsqu’on apprend à un bébé le langage des signes (entre autres, cela réduit la frustration et accélère l’apprentissage du langage verbal), mais à la base, n’est-il tout simplement pas merveilleux de comprendre son monde et pour lui, de le partager? C’est ce qui m’a accrochée au départ de cette méthode révolutionnaire de communication. Pouvoir donner la possibilité à mon bébé de s’exprimer et de se faire comprendre. J’avais bien hâte de commencer!
J’ai commencé lorsque Marie-Ève a eu ses neuf mois. Je savais que je devais lui laisser le temps de comprendre ce que je faisais. À dix mois, elle commençait à faire des signes. Elle a eu une phase « banane » — elle en aurait mangé matin, midi, soir — j’étais obligée de les cacher pour qu’elle mange son repas principal. Et même si elle ne les voyait pas, elle me faisait le signe pour « banane », ce qui veut dire qu’elle y pensait. Maintenant, à 17 mois, elle fait 35 signes (de jus à chat en passant par dehors et merci) et peut facilement en apprendre des nouveaux. Elle associe même deux signes ensemble pour faire une phrase. Elle est si fière lorsqu’elle se fait comprendre, sans compter qu’elle a ce qu’elle veut beaucoup plus rapidement.
Les signes m’aident également à déchiffrer les premiers mots de Marie-Ève, qui sont parfois similaires phonétiquement (ex : dehors – encore), ce qui est bien utile. Sa grande sœur lui montre des signes et est très fière de sa petite sœur. Papa aussi apprécie beaucoup avoir des signes pour comprendre sa petite fille.
C’est une aventure extraordinaire que je recommande à tous, même si ce n’était que pour voir son enfant sourire jusqu’aux oreilles lorsqu’il fait son premier signe et qu’il est compris.
Fini les pleurs, la frustration et les crises: Bonjour les signes!
L’action se déroule dans un magasin de jouets. L’enfant, qui aura un an la fin de semaine suivante, est assis dans le panier et pointe quelque chose. Sa maman et son papa, occupés à converser avec un couple d’amis, ne se rendent pas compte que leur enfant essaie d’attirer leur attention. L’enfant recommence à pointer et, distraitement, la mère se retourne pour jeter un coup d’œil et continue la conversation. L’enfant baisse le bras, son message n’a pas passé.
Une situation tout à fait banale que la plupart d’entre nous ont déjà vécue. Combien de fois, ne comprenant pas ce que notre bébé essayait de nous dire, avons-nous hoché de la tête et dit quelque chose comme :
« Oui, c’est beau. » ou « Ah! Oui! C’est vrai. » Je me rappelle avoir fait répéter une dizaine de fois des mots à ma plus vieille, alors qu’elle avait 2 ans, pour finalement lui répondre une phrase passe-partout parce que je ne comprenais pas plus, même après dix fois. Roxanne préférait parfois laisser tomber plutôt que de répéter encore.
Dans toutes ces situations, l’enfant ressent une frustration face à son incapacité de communiquer et le parent une frustration face à son impuissance à comprendre son propre enfant. Quoi de plus frustrant que de comprendre et penser sans pouvoir l’exprimer?
L’âge terrible de 2 ans est en réalité une accumulation de petites frustrations quotidiennes reliées à l’incapacité de l’enfant d’obtenir rapidement ce qu’il veut et de son impuissance à faire passer son message. Il a plein de choses à raconter, mais doit apprendre à parler. Ses besoins, pensées, souvenirs, peurs, restent longtemps sans voix.
En contraste, ma fille de 18 mois, a réussi, le mois passé, à raconter à son père qu’elle avait vu un écureuil alors qu’elle se balançait dehors. Marie-Ève m’a montré qu’elle se rappelait que sa grand-mère mettait des bananes dans un bol rouge comme celui qu’elle avait dans les mains. Elle est épanouie, communicative, heureuse et je n’ai pas à essayer de deviner les mots qu’elle dit verbalement.
Marie-Ève est-elle plus intelligente que Roxanne? Bien sûr que non! Elle a des outils que Roxanne n’avait pas, les signes. Le langage des signes pour bébés donne un moyen unique de communiquer, en réduisant les frustrations de part et d’autre. Pour un passage en douceur vers la parole.